Atelier S10 : Faut-il interdire les oeufs ?
Lors de l'atelier du mercredi 22, nous nous sommes posés des questions concernant des corrélations (fantaisistes) qui tournaient sur Internet (source: tylervigen.com). Je me suis penché sur le lien entre les morts par surtravail et la consommation d'oeufs, que je me suis mis en tâche d'expliquer.
Ma réflexion a mené à un article pata-scientifique qui appelle à une grande avancée dans le domaine de la santé publique : diminuer la consommation d'oeufs !
Par une structure élaborée de raisonnements logiques et de méthodes statistiques avancées, nous avons pu déterminer un lien fort et sans équivoque entre la proportion de personnes qui travaillent jusqu’à en mourir et la consommation annuelle d’œufs par personne. Tout d’abord, définissons les contextes : le phénomène de mort par surtravail, connu au Japon sous le nom de karōshi, mais présent dans d’autres pays, vient du fait que les employés travaillent trop, et cela empiète sur leur qualité de vie — stress, manque de sommeil, physiologie atteinte par les conditions de travail. Ainsi un employé de bureau aura vraisemblablement des problèmes de dos, de diaphragme, par extension de respiration, pour amener dans les cas extrêmes à des difficultés, insuffisances respiratoires. D’un autre côté, la consommation d’œufs par personne est directement corrélée avec le taux de crêpes produites, ainsi que par la proportion qu’ont les gens à manger des œufs — non seulement le matin (Anglo-saxons...), mais aussi tout au long de la journée. Or nous savons que les œufs ne sont pas toujours très frais — prenons la conservatrice valeur de 1 ‰ d’œufs mangés pas frais. Le chiffre de 300 œufs mangés par an par personne, assez typique des pays très friands en œufs, donne tout de suite la mesure : plus de 1 travailleur sur 3 a dès lors mangé au moins un œuf pourri au cours de l’année ! ce chiffre est effarant. Maintenant, plongeons-nous dans le volet physiologique de l’affaire : un œuf pourri a un effet diarrhéique direct chez le mangeur, dès 3 heures après ingestion. Or, c’est malheureusement le moment où les employés viennent de finir leur pause café — la nécessité de s’absenter juste après la pause cause un trauma psychologique, notamment dans les sociétés valorisant le travail jusqu’au présentéisme ! Placés devant ce dilemme, les travailleurs n’ont d’autre choix que de se forcer à travailler plus — et donc à ne pas manger correctement. Or, quel aliment qui peut se manger au travail contient à la fois graisses, sucres, et protéines parfaits pour bien continuer sa journée ? Bingo : l’omelette lardons-tomates qui contient.... des œufs ! Le problème étant cette fois que les travailleurs dégoûtés et rebutés mangeront donc moins qu’ils ne le devraient, faisant de leur diète un jeûne partiel et de leur mode de vie — déjà plein de stress — un mauvais choix de vie, donnant immédiatement un état de faiblesse physique et mentale incontestable qui, in fine, mène à la mort du travailleur. Les conclusions de ce rapport sont supportées par les chiffres de tous les instituts. Nous appelons donc les décideurs politiques à agir au plus vite à faire des campagnes anti-œufs, pour bâtir, ensemble, un monde meilleur.