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L’orgueil de l’ignorant

Quand on est con, on est con. Ce vieux Brassens tape souvent dans le mille. L’ignorance est ce qui rend l’homme le plus dangereux. Car l’homme est fourbe, vicieux, violent, meurtrier, menteur et porte tous les maux que les mots puissent décrire, mais jamais il ne peut être pire que lorsque dans sa bêtise il croit avoir raison. La connerie universelle est une arme que tous veulent utiliser. Tous manipulent, rallient à leur cause dans leur effort désespéré de figurer dans l’histoire. Graver son nom dans le temps, quelle perte de sa brève existence : le temps s’en fout pas mal de ton nom pauvre type. Il est aussi insaisissable que l’air et puis d’ailleurs il n’en a pas à faire de grand chose. L’être est et le temps passe. Voilà ce que l’on peut affirmer sans trop se mouiller. La bêtise donc, ah l’ambivalence qui l’entoure est totalement délectable : on veut la supprimer pour arrêter le massacre et les manipulations de masse mais il y a un os ! –il y a toujours un os- La béotie disparaît et la machine s’arrête. Tout s’écroule. Nous avons besoin de marins pour qu’il y ait un capitaine. L’impasse. Mais est-ce bien sain ce système où l’ignorance est nécessaire à son fonctionnement ? Bien sûr que non. Mais sans système nous voilà dans l’anarchie. Voilà la froide réalité , la société et tous ses systèmes détruisent la potentialité de la plupart des humains. Mais qu‘en est-t-il de ceux qui s’en foutent ? De ceux où la potentialité est un cul de sac évolutif, un néant de possibilités ? L’eugénisme n’a jamais été une solution… Je ne me targue pas de pouvoir sortir le système parfait mais si un constat n’est pas fait, comment pourrions nous un jour envisager de tourner la page ?

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